Ignoré par la médecine officielle mais encensé par les thérapies alternatives, le silicium reste mystérieux. Décrié par certains, adulé par d'autres, le recul scientifique reste faible fautes de réelles études à son sujet. Pourtant l'expérimentation laisse apparaitre des résultats thérapeutiques, résultats que certains n'ont pas hésité à utiliser à des fins mercantiles... Les laboratoires rivalisent en effet d'ingéniosité pour proposer des produits sous forme de compléments alimentaires ou de cosmétiques, mais, sans pour autant connaitre vraiment cet élément, ni ses effets sur le long terme. Au final, la "diététique" génère un chiffre d'affaires substantiel en proposant au grand public une large gamme de produits de qualité et de prix très variables... Nous vous proposons donc un petit tour d'horizon afin d'essayer d'y voir plus clair au sujet de ce minéral.
Aspect général du silicium
Le silicium est un métalloïde, c'est à dire presque un métal, classé en 14e position dans le tableau périodique des éléments. Situé dans le même groupe que le carbone, il partage avec lui la caractéristique d'être tétravalent et donc d'avoir la capacité de former 4 liaisons covalentes. Imaginez que vous ayez 4 bras, il vous sera plus facile de vous accrocher et de vous lier... C'est ce que fait le silicium, de manière moins forte que le carbone, ce qui permet au silicium d'être utilisé comme transporteur de radicaux qu'il pourra céder aux chaines de carbone. On peut dire que le silicium, du fait de ses dérivés plus souples, se retrouvera dans les processus biologiques de transformation. Il a aussi une forte affinité pour l'oxygène qu'il fixe facilement. A l'origine, les dérivés du silicium sont peu solubles ce qui le rendait peu actif du strict point de vue biologique.
Les formes de silicium
On le trouve sous forme de silicium minéral oxydé, c'est à dire lié à l'oxygène : oxyde de silicium(silice) et silicates. Ces deux formes ont une forte tendance à polymériser. On trouve également un silicium soluble sous forme d'acide silicique qui a la particularité de réagir avec les amines des protéines et les phosphates des phospholipides. C'est ainsi que le silicium peut s'incorporer aux protéines, d'où son intérêt pour nos tissus conjonctifs... Le silicium ne peut devenir organique que si il est relié au carbone par une liaison covalente. En complément alimentaire, la molécule principalement utilisée est le MMST, monométhyl- silane-triol, permettant de le rendre "organique" et également soluble dans l'eau. Les dérivés organiques du silicium sont réactifs avec le verre, les métaux et sensibles à la lumière et aux écarts thermiques.
Nature et Silicium
Le silicium est incontournable dans notre environnement et représente 28% de l'écorce terrestre, second élément après l'oxygène. De nombreux minéraux sont composés de silicium qui est le composant du sable, du silex, des quartz. Il s'associe avec l'oxygène et d'autres métaux pour former les silicates, roches abondantes du globe. Le silicium se retrouve bien évidemment dans les plantes et agit dans leurs métabolismes et leurs structures. Les plantes les plus riches en silicium sont l'ortie, la prêle, le bambou. Dans notre environnement quotidien, le silicium est présent: verre, silicone, semelles, céramiques, sable et matériaux de construction, composants électriques et électroniques ( ordinateur et allume-gaz), additifs alimentaires...
Si on retrouve le silicium dans certaines carapaces de crustacés par exemple, il est aussi présent dans le corps humain dans lequel il va participer à l'élaboration des structures. Mais comment agit-il d'un point de vue biologique?
Silicium et biologie
La silice et les silicates donnent très difficilement leur oxygène et, à l'état naturel, on trouve le silicium sous une forme oxydée. Or, le silicium sous cette forme est peu "réactif" et n'apporte donc, du fait de sa faible énergie, que peu de choses à l'organisme. Pour être disponible biologiquement, le silicium, à l'instar du carbone, devrait avoir des capacités d'oxydo-réduction. Force est de constater que les preuves scientifiques font quelque peu défaut et que les publications n'abordent pas ce sujet. A moins que l'on se décide à étudier le lien silicium-soufre (avec son potentiel oxydo-réducteur). Les aspects biologiques du silicium nous montrent qu'il parait difficile de ne pas les associer et que leurs plus grandes actions dans le corps humain ne se font sentir que conjointement. Il serait temps d'y penser sérieusement, la sortie de l'oubli du Soufre va peut-être permettre de faire avancer les choses...
Les métabolismes du silicium dans le corps humain
Le corps humain commence à fixer le silicium dès la vie fœtale au niveau du cerveau. C'est donc bien à ce niveau qu'il faut lui reconnaitre une action et donc, ne pas se limiter aux actions du silicium sur les articulations... Ses capacités électriques, absorption de la lumière pour la transformer en ondes électriques, lui confère un usage industriel, en électronique. Ne pourrait on pas penser que l'élément Silicium serve à faire fonctionner nos courants électriques dans le cerveau... Quant on connait l'action du soufre sur la circulation du liquide céphalo-rachidien, on peut déjà voir là une action combinée Soufre-Silicium. Au stade fœtal, le silicium va se fixer également au niveau des muscles et de la rate, puis se diversifier vers d'autres organes. On trouve le silicium incorporé à des grosses molécules et aussi sous forme d'acide silicique. Présent dans le sang, le silicium se retrouve dans la cellule, au cœur même de sa structure(centrioles, nucléole, mitochondries, membrane...). Il est très abondant dans le tissu conjonctif, le cartilage, la peau, la lymphe, les poumons et les surrénales. Bizarre, bizarre... Tous ces endroits correspondent à des zones où le Soufre est actif. Nous avons vu que le silicium est tétravalent, il va donc pouvoir établir des liaisons hydrogènes avec l'azote et l'oxygène, lui permettant de réagir avec les molécules contenant ces 2 éléments. Le silicium va ainsi consolider la structure ou favoriser la catalyse enzymatique de certaines molécules telles que le collagène, l'élastine, les phospholipides et les protéines de structure ( acide hyaluronique, glucosamine...) Le lien avec le soufre est une nouvelle fois évident (cf le livre Minéraux et corps humain, page 28 présence du soufre dans le corps humain). On entend souvent dire que les besoins en silicium sont évalués entre 15 et 40mg par jour. Il s'agit bien d'une évaluation et d'une extrapolation et à ce stade rien n'est évident. Comment mesurer le silicium ingéré et vérifier ce qu'il en reste après digestion? Comment quantifier, après digestion, le silicium qui arrive dans les cellules et le tissu conjonctif ? Quand on parle de biodisponibilité, il faut forcément étudier l'assimilation d'une substance par les voies digestives et également regarder comment les tissus et cellules captent cette substance
L'assimilation du silicium
L'assimilation digestive et tissulaire du silicium est très faible pour le silicium minéral. Il est, en effet, très difficile à ce type de silicium, de franchir la barrière intestinale. De plus, le silicium minéral est éliminé de manière plus importante que les formes organiques du silicium. La teneur en silicium est lié au vieillissement et à l'intensité de celui-ci... Le silicium est avant tout présent dans des zones du corps humain liées à la croissance et à la régénération. On note également une baisse de fixation du silicium avec le temps et une moindre assimilation par l'organisme.
Le rôle du silicium
Il permet la mise en place de structures moléculaires, le bon fonctionnement de métabolismes. Au premier chef, il est nécessaire à la synthèse du collagène, de l'élastine et de l'acide hyaluronique. Son influence se fait donc sentir dans le tissu conjonctif et notamment le cartilage, les os, la peau et l'immunité. On retrouve là encore une analogie avec le soufre. On peut résumer son rôle en disant que le silicium initie la croissance et la régénération. Ses actions sur l'élastine et le collagène lui confère également un rôle dans la protection de la paroi vasculaire, veines et artères. Sur la peau, le silicium agit tant au niveau du derme que de l'épiderme et se retrouve donc lié au soufre, au niveau des tissus kératinisés. Enfin, son action sur certains médiateurs lui permette de jouer un rôle immunitaire et hormonal. EN RESUME Le silicium est essentiel à la formation de la peau, des articulations, des ongles et cheveux. Il aide à la calcification, à la cicatrisation, il améliore l'immunité, maintient la souplesse et la solidité des vaisseaux sanguins. Protecteur du vieillissement, il protège aussi de l'inflammation et améliore le système hormonal.
Silicium et Thérapies énergétiques
On prête à cet élément beaucoup de vertus et on a vu se multiplier les activités thérapeutiques utilisant le silicium. Beaucoup de choses ne relèvent que d'hypothèses qui ne sont pas expliquées par la biochimie, mais pour autant, la description de certaines expériences et utilisations du silicium méritent de s'y intéresser. Le silicium permettrait, par ses capacités électriques, d'ajuster le potentiel de la membrane cellulaire et donc d'améliorer le fonctionnement de la cellule. Au cœur de la cellule se trouve le centriole qui organise la forme de la cellule. Et cet organite est riche en silicium. Les capacités piézo-électriques du silicium seraient ainsi utiles pour l'information de la cellule. Le silicium aurait donc, dans cette hypothèse, une action vibratoire, au niveau de la cellule. On lui prête également des fonctions de transmetteur d'informations, par analogie avec son utilisation en informatique, où cet élément est utilisé dans les microprocesseurs. Un scientifique, Corentin Louis Kervran, pensait même, dans les années 60, que le silicium pouvait servir à créer, dans l'organisme, du calcium, en s'associant avec le carbone. Ce phénomène décrit sous le terme de "transmutation biologique" semble revenir sur le devant de la scène et pourrait nous expliquer, à la lumière de nouvelles avancées scientifiques, un grand nombre de constatations restées encore à ce jour au stade d'énigmes...
Silicium et alimentation
Le silicium est apporté par l'alimentation, il convient donc de veiller à un apport équilibré et régulier, compte tenu de la baisse de nos réserves avec l'âge. Les céréales complètes comme le riz, mais aussi des fruits et légumes comme les oignons, l'ail, les échalottes, les choux fleurs, les haricots, les pommes, épinards et bananes sont pourvoyeurs de silicium. On notera, encore une fois, l'analogie avec les aliments soufrés et donc la proximité Soufre-Silicium. Parmi les plantes, la prêle, le bambou et les orties sont riches en silicium
La rivalité silicium minéral-silicium organique
Du silicium minéral au silicium organique, de Norbert Duffaut à Loïc Le Ribault, tout a été dit et cette saga ne manque pas de rivalités, trahisons, avidités commerciales et financières, mensonges...
Il convient néanmoins de retenir quelques points incontournables :
Norbert Duffaut est l'inventeur du silicium organique monométhyl silane trio dénommé MMST ;
Le MMST est autorisé par voie externe ;
Le G5 et tous les autres produits sont très proches et seuls changent les molécules utilisées pour stabiliser le silicium ainsi que la dilution finale.
le silicium minéral est très peu biodisponible, moins de 10% ;
le silicium peut polymériser par précipitation surtout quand la concentration augmente (de l'ordre de 0,03% à ne pas dépasser) ;
le silicium le plus efficace est celui utilisé par voie externe ;
le silicium buvable est un produit de synthèse car non extrait d'une plante cultivée ou sauvage ;
les informations fantaisistes sur le silicium, diffusées à des fins commerciales ont décrédibilisé le silicium aux yeux de la communauté scientifique ;
où se trouve alors l'intérêt collectif pour améliorer la santé ?
le silicium est fragile, il craint les écarts de température, la lumière, le verre et le métal ;
on ne sait pas réellement comment agit le silicium dans l'organisme ;
prétendre que le silicium organique rétablit des liaisons et informations perdues par l'organisme n'est qu'une hypothèse jamais vérifiée.
Pour autant, cette hypothèse mérite attention et étude, tant l'expérimentation de l'utilisation du silicium nous révèle que le potentiel de l'organisme se restaure.
Attention aux présentations de produit et aux étiquettes, sources de confusions quant à la teneur réelle en silicium organique.
Un pâté d'alouette peut être composé de 100 k de porc et d'une seule alouette...
Attention aux conservateurs et ingrédients ajoutés.
En conclusion
Entre carence d'apport et baisse de la capacité d'assimilation avec l'âge, il devient évident que l'organisme ait besoin de silicium organique.
Largement adopté par les médecines alternatives mais boudé et non reconnu par la médecine officielle, le silicium génère un important chiffre d'affaires et l'appât du gain n'entraine pas toujours transparence et honnêteté.
On ne peut pas attribuer au silicium organique des miracles mais son action de soutien du terrain fragilisé de l'organisme ou son utilisation à titre préventif permettent de restaurer un potentiel que le corps humain a perdu.
Le silicium organique a donc toute sa place dans un arsenal thérapeutique, à condition de l'utiliser avec raison, tant dans la posologie et la durée de traitement que dans son association avec d'autres produits naturels.
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