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Eau alcaline hydrolysée : risques et dangers


Au nom de la lutte contre l'acidose et au travers d'approches très contestables où la plus grande confusion règne en matière d'équilibre acido-basique, y compris dans un grand nombre d'écoles de naturopathie, on a vu se développer ces dernières années la commercialisation d'appareils produisant de l'eau alcaline. Source : medecineetbienetre.com

Nous ne reviendrons pas dans cet article sur le mode de commercialisation et les pratiques tarifaires et commerciales des sociétés proposant ce type de produits. Ce sujet, bien qu'important, sort du domaine d'intervention directe de ce blog. Par contre, il est primordial de comprendre comment fonctionnent ces matériels et de saisir les risques et dangers à les utiliser de manière inconsidérée.


L'eau alcaline est une eau hydrolysée

Les appareils sont composés d'un bac d'électrolyse comprenant deux compartiments :

  • le premier contenant une anode et produisant de l'oxygène nommée "EOAE" signifiant Eau Oxydante Acide produite par Electrolyse.

  • Le second compartiment dégage de l'hydrogène à partir d'une cathode et son contenu est appelé "ERBE " pour Eau Réductrice Basique produite par Electrolyse.

Mais pour effectuer cette électrolyse, on utilise des électrodes de platine qui vont générer la présence de nanoparticules de ce métal au sein de l'eau. Si on connait bien les effets du platine sur les cellules cancéreuses, on ignore encore les conséquences et la toxicité de ces microparticules sur notre organisme lorsqu'on les ingère, au quotidien via la consommation d'eau. Une étude sérieuse mériterait d'être réalisée à ce sujet.


L'intérêt thérapeutique de l'hydrogène

À l'origine, l'ERBE était produit pour des applications agro-alimentaires, puis, la Médecine l'a utilisé pour soigner les troubles gastro-intestinaux :

  • fermentations stomacales,

  • diarrhées chroniques,

  • indigestions,

  • contrôle de l'acidité.

Mais ces applications remontent à 1965 et des nouvelles études, bien plus récentes, sur l'utilisation de l'hydrogène à des fins thérapeutiques ont été publiées. Sans pour autant qu'on ait pris la mesure des effets secondaires liés à une consommation d'hydrogène dissout via une eau alcalinisée réductrice sur une longue période.


L'ion hydrogène : un antioxydant majeur

Par définition, une eau réductrice est antioxydante. Et c'est bien son caractère de réductrice qui lui confère ses vertus et non son alcalinité. N'en déplaise aux adeptes de la lutte antiacide et aux dogmes de l'équilibre acido-basique, cette vérité s'impose alors que les vendeurs d'appareils de production d'eau n'argumentent que sur le bienfait d'un pH alcalin. Un retour à l'école des principes de Louis Claude Vincent serait plus que nécessaire pour un grand nombre de prescripteurs et thérapeutes. Dans le principe, le dihydrogène dissout se montre un antioxydant particulièrement intéressant et ce à plus d'un titre.




Les propriétés de l'eau réductrice basique

Elles sont liées au dihydrogène dissout qui élimine les espèces réactives de l'oxygène, autrement nommées "Radicaux libres". Le dihydrogène aurait ainsi la faculté d'éliminer l'ion radical superoxyde et l'eau oxygénée au même titre que l'enzyme SOD. Partant de ces constatations, des recherches expérimentales furent menées sur le diabète, le cancer, les insuffisances rénales, la sénescence. Le résultat le plus important de ces études demeure le rôle d'élimination "sélective" du dihydrogène qui agirait comme un "modulateur de l'immunité" en s'attaquant aux radicaux hydroxyles, principal "ennemi" de l'organisme sans toucher, ni avoir d'action directe sur les autres substances produites par le métabolisme cellulaire. Il permettrait ainsi de conserver à ces molécules leur rôles de signalisations cellulaires et d'agents bactéricides dans les cellules phagocytaires. En résumé, le dihydrogène offrirait une protection ciblée de l'organisme, éliminant les ennemis majeurs et maintenant un fonctionnement normal de notre immunité.


Respecter l'équilibre acido-basique


Stop à la chasse stupide à de soi-disantes "acidoses". Il convient de comprendre une chose toute simple : L'estomac ne peut fonctionner que moyennant un pH faible. La consommation d'eau alcaline conduit à élever le pH de l'estomac entraînant un dysfonctionnement du tube digestif avec un cortège de dérèglements en cascade pouvant aller jusqu'aux intestins... Cette consommation ne doit donc pas se faire de manière habituelle, régulière et permanente.


Conclusion

Les bienfaits de l'hydrogène commencent à faire l'objet d'un grand nombre de publications scientifiques largement documentées. Pour autant, j'avais déjà dénoncé dans mon dossier sur l'équilibre acido-basique l'usage inconsidéré des eaux alcalines ionisées. À la lumière de ces nouvelles informations, je ne peux que confirmer ma mise en garde : Une eau basique et réductrice est une eau médicale" et sa consommation n'est pas anodine. Son absorption doit être réservée à des situations médicales bien précises et doit être contrôlée. Quant aux appareils vendus sur le marché, la qualité des électrodes et leur vieillissement posent problèmes. Il existe d'ailleurs des alternatives que je vous présente à l'occasion d'un autre article Le dynamiseur d'eau au magnésium.

Les informations qui précèdent ont fait l'objet d'un rapport remis à l'académie de médecine en date du 1er Avril 2014, intitulé "Les risques d'une libre consommation d'eau réductrice alcaline produite par électrolyse" et signés par les professeurs Marc Henry et Jacques Chambron. Alors, réfléchissez y deux fois avant d'investir dans des appareils vendus à des prix allant de 1 000 à 3 000 euros...

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